Formentera : interview avec un inconditionnel de l'île hors du temps

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La pépite des Baléares

Vicens, un Barcelonais de souche et qui un inconditionnel de l’île nous raconte les lieux…

Comment l’idée vous est-elle venue de vous rendre à Formentera qui est une île méconnue des Baléares ?

La première fois que j’ai entendu parler de cette île, c’était dans mon manuel de géographie à l’école primaire. Je ne m’y étais jamais rendu puis un ami d’enfance m’a invité dans sa maison de famille. À cette époque-là, je ne savais pas que je tomberais amoureux de l’île et que 30 ans plus tard, j’y retournerais ! C’était une aventure : on prenait un ferry depuis Barcelone- il n’y avait pas d’aéroport. On mettait une nuit à rejoindre Formentera et en route, on voyait frayer les dauphins.

Qu’avez-vous ressenti en foulant cette île pour la première fois ? Diriez-vous que vous avez conservé cette impression ?

Je dirais que ce fut un éblouissement d’enfant. Au fur et à mesure que je découvrais l’île, j’étais subjugué le sentiment d’une nature vierge, intacte. Autant Barcelone grouillait de monde, était tonitruante, autant les criques et leurs eaux turquoise étaient désertes. C’est ce qu’ont dû éprouver les pionniers qui ont découvert des territoires inconnus. Aujourd’hui, même si l’île est plus fréquentée, elle n’a pas perdu son âme.

À quoi ressemble le touriste qu’on croise à Formentera ?

Auparavant, les seules personnes qu’on rencontrait sur l’île, c’était le fils prodige parti étudier la médecine sur le continent et revenu pour les vacances. A présent on entend parler français ou allemand. Le plus souvent il s’agit de hippies ou de fous de randonnées. Formentera comporte beaucoup de sentiers côtiers et des forêts ombragées. De manière générale, les visiteurs font du camping sauvage ou logent chez l’habitant. Pour ma part, je réside dans un hôtel en bois qui rappelle un lodge et qui est passif !

Pouvez-vous raconter le déroulé d’une journée type à Formentera, quel est votre moment favori ?

Le matin, on est réveillés par le jour. Selon moi, c’est l’heure « exquise ». Je prépare un jus d’oranges maison avant de faire un plongeon et de la marche en mer pour ma femme. En fin de matinée on monte à bord du méhari pour san Francisco ! Sur place on retrouve toujours une connaissance autour d’un vermouth. On déjeune à l’heure espagnole dans un chiringuito (paillote) puis on marche sur le sable! Le soir on se régale autour d’un barbecue à base de poulpes ou d’un bar !


Qu’est-ce qui manquerait à Formentera pour être parfaite ?

Euh… C’est un petit paradis ! On peut pratiquer des sports nautiques : snorkeling, paddle, kayak, … On a accès à internet pour la presse et la lecture, peut-être les théâtres et les cinémas !